Art IV : Réflexions et Questions sur l’Inconscient.


Chers lecteurs, comme promis voici la suite de l’article II « Qu’est ce que le cogito ? ». Dans lequel je me suis arrêtée sur le concept du sujet « Je » conscient de sa conscience.

Je me suis posée la question suivante « La conscience n’est elle pas toujours déterminée par autre chose qu’elle même ? Ce quelque chose que Freud appelle l’inconscient ? »

Après moultes et moultes réflexions et recherches voici ce qui en est ressorti :

Tout d’abord faisons le point sur sa définition type : L’inconscient est une force qui résiste à la conscience et contient donc tendances libidinales et contenus refoulés.

L’inconscient caractérise ce qui n’est pas conscient, autrement dit tout objet d’un refoulement provoqué par la conscience sociale ou morale. En effet voici un exemple illustrateur : si dans une société on rejette toute personne s’adonnant à l’homosexualité, comment voulez qu’un être conscient de ce rejet puisse échapper à la censure de ce qui le caractérise ?

En règle générale, cette personne gardera son secret par pure crainte du regard extérieur.
Ce refoulement déclenchera alors l’ouverture de la porte  derrière laquelle se cache « l’inconscient » qui viendra se manifester de diverses façons : actes manqués, rêves, symptômes névrotiques.
Quelque soit x, l’inconscient n’obéit qu’au principe de plaisir et échappe au principe de réalité.

Il se trouve par ailleurs que l’inconscient n’a rien de chronologique. Cela crée un paradoxe qui m’intrigue, car les désirs les plus inconciliables peuvent y coexister et durer. Cela prouve que comme dit Alain : « L’inconscient mythe dangereux, est une réalité physiologique ».

Freud, chef de fil du monde de l’inconscient, divise l’appareil psychique en instances différenciées :

( Ics/PréCS/Cs-1ère topique, puis ça/Surmoi/Moi-2ème topique ).

D’après lui, « la division du psychique en conscient et inconscient » est la « présupposition fondamentale de la psychanalyse ». Je compte élargir mes recherches sur le sujet pour en déceler le sens profond…

Je me ferais un plaisir de lire vos définitions personnelles de l’inconscient, que vous évoque t-il au juste ?

Art III : D’où vient l’expression « Le Style c’est l’Homme » ?


Le Style est un art, et Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788) a souhaité en extraire le chic à travers son discours prononcé à l’Académie française, le 25 Août 1753. Cette paraphrase « Le style c’est l’homme » regorge de sens, elle embrase la flamme passionnée des écrivains en leur offrant un bel éloge.

Le message transmis, est qu’un bon écrivain n’est pas celui qui enchaîne des mots, mais celui qui enchaîne des idées.
En effet, un écrivain aspire à communiquer des pensées profondes par le biais de mots compréhensibles. Cependant, cela exige un exercice des plus laborieux : il n’est point donné à tout le monde de produire un raisonnement abordable.
Comme le dit si bien Aristote : « La première qualité du style, c’est la clarté ».

Par ailleurs, on pourrait s’interroger sur la nature de ce « Style » : Est-ce une théorie visant l’ensemble de la littérature ? Ou s’agit t-il du Style propre à Buffon ?

Je me dois sans conteste de rappeler que Buffon est un fervent scientifique, sous sa plume stylisée, il entend une manière d’aborder les recueils scientifiques. Ceux qui laisse place à l’effervescence de l’histoire naturelle.

Malgré l’époque romantique, où l’expression parait, il n’est guère question de romantisme ou de « Style » relatif à la manière personnelle de se comporter.

Pour Buffon, le style appartient effectivement à l’homme mais cet homme ne s’adonne pas à la poésie.

En outre, cette expression fait émerger la stylistique comme discipline critique puisqu’elle donne au style un statut tant essentiel que problématique.

Lorsqu’un savant met au profit de la science ses écrits, il a à sa disposition des connaissances sous forme de « matière » commune à tous ses collègues.
Et c’est à lui d’en créer la « forme » ( images, écrits…etc.), qui lui est propre.
Buffon suppose que le style est lié à des connaissances solides, pour créer des richesses, il faut se surpasser et dominer son sujet.

Naturaliste de surcroît, Buffon est très célèbre pour son oeuvre « L’histoire naturelle » (1749). Etant un grand fanatique des illustrations, près de 2000 planches ornent l’oeuvre symbolisant l’anatomie des animaux dotée d’une conception esthétique et entourée de décors mythologiques.

Afin d’illustrer le but premier de sa manœuvre naturaliste, qui est d’accumuler observations et expériences, cliquez ici afin de voir une video qui m’a semblé intéressante, assez brève mais bien explicative.

Article II : Qu’est-ce que le « Cogito » ?


Le cogito est une formule latine qui incarne le sujet « Je » qui pense et qui par conséquent existe.

Son créateur ? L’honorable Descartes, paix à son âme. Auteur que je respecte profondément, car il a su à travers sa philosophie suprême éclairer bien plus d’une lanterne dans ma caverne. Ce mathématicien, physicien et philosophe français, a su hissé l’homme, vers un ciel de simplicité raisonnable faisant du sujet connaissant, le fondement de la science.

C’est en théorisant le Cogito qu’il en arrive aux propos suivants :  » Si j’admets qu’un esprit malin me trompe toujours et partout ou, ce qui est la même chose, que je me trompe toujours et partout, dans tous mes jugements et mes idées, que reste-t-il ? « 

D’après vous chers lecteurs, que reste-t-il ? Il n’en demeure pas moins que la réponse réside dans la question ! En effet Descartes répond :  » il faut bien que moi, moi qui pense et, partant, qui me trompe, je sois ou j’existe, justement pour pouvoir me tromper « .

Autrement dit :  » Je pense donc je suis «  et en Latin cela donne  » Cogito ergo sum « .

Cette expression, employée en français par Descartes dans le « Discours de la méthode » (1637) a été réitérée en version latine sous forme de  » ego sum, ego existo  » dans les « Méditations métaphysiques » (1641).

La saisie de la conscience par elle même présente certaines qualités : la transparence et l’immédiateté de la conscience. Dans un premier temps, si l’on analyse le sujet pensant, le contenu conscient semble directement accessible et dans sa totalité. Ce qui se présenterait comme une zone inconnu ne serait que la conséquence d’une attention insuffisante. Dans un deuxième temps, on décèle l’originalité de la conscience qui se donne immédiatement. Celle relative à la vérité liée à l’instant.En effet c’est au moment ou je prononce « je suis, j’existe » que cette proposition est vraie.

Pourquoi cette vérité s’éprouverait-elle à l’instant présent ? Tout simplement car le présent est l’unique chose qui fuit le doute. Le passé, lui, repose sur la mémoire potentiellement défaillante et par moment sur sa reconstruction peu fiable.

Pour conclure, c’est l’unité de la conscience qui donne accès à l’essence même de la personne. C’est par son biais que l’on se forge car après tout, le vécu sous ses diverses formes, repose sur l’unité de la conscience : il s’agit avant tout de « mon » expérience, « mon vécu ».

Néanmoins, la conscience n’est t-elle pas toujours déterminée par autre chose qu’elle même ? Ce quelque chose que Freud appelle l’inconscient ?

Ce sujet fera l’objet d’un prochain article.

Article I : Que justice soit faite !


Tout d’abord la justice est fondatrice et s’impose comme règle obligatoire de conduite.

Afin de distinguer le juste de l’injuste, des lois positives sont mises en place pour être respectées et sont basées sur ce que l’on appelle le « juste milieu ». Qui sont les gardiens sacrés de ces lois ? Ce sont bien évidemment les fonctionnaires qui, grâce à l’existence de tribunaux font regner  un certain respect sur le code pénal et civil.

Qu’est ce qu’on en sait nous, du haut de nos dix ans, ce qu’est le juste de l’injuste.. lorsqu’on est dans une situation où l’on pousse un  » C’est pas juste !  »

Cette notion de justice est à première vue des plus simples à comprendre, cela dit elle soulève certains autres points que je me dois de citer.
Il ne faudrait pas confondre les notions de « droit » et de « justice », même si elles sont intimement liées. Tout simplement car la justice se définit d’une manière curative et jamais exemplaire, tandis que le droit lui peut changer dans le temps. Prenons l’exemple de la peine de mort : on commence par ne plus punir de la mort un simple vol, puis on estime plus tard que la société n’a pas le droit de vie ou de mort même sur le pire des criminels. Quand on parle du « C’est juste, ce n’est pas juste » on évalue un acte en se basant sur des repères sentimentaux, moraux qui nous disent ce qui devrait être. Tandis que pour le  » droit  » on prend des décisions importantes, d’où des règles officielles appliquées par des professionnels.

En somme, la justice est une valeur, le droit est une institution dédiée à cette valeur.

La vie, en général est dominée par cette fameuse « Loi de la Jungle » qui fait que la victoire est à ceux qui ne ménagent personne. Que ce soit en matière de chance, d’avantages ou de richesses. Et c’est ainsi que fonctionne dame nature ( que ce soit entre les animaux ou les plantes ). Croyez vous qu’une brebis puisse l’emporter sur un lion ? Ou un coquelicot sur une trompette jaune? C’est à ce moment précis que l’on se pose cette question « Est-ce juste ? ».

Pour ma part, il m’est évident que ce « Juste » réside dans la phrase « Rendre à chacun ce qui lui appartient ».
Cela amène donc à repartir la justice selon trois critères :

– L’égalité numérique : trois parts égales pour trois individus.
– Le besoin : Payer d’avantage le chef de famille, que le célibataire.
– Le mérite : moral, culturel, économique..Payer l’honnêteté, le diplôme, la valeur marchande du travail.

Par ailleurs, il est indéniable que « si la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique et donc accusée ».

Ainsi la société ne doit en aucun cas faire preuve de violence, car rien ne peut endiguer la liberté des citoyens. Le but de la justice institutionnelle est la meilleure défense de la société et ce n’est pas par l’oppression qu’elle l’obtiendra. D’où ce propos de Pascal « Plaisante justice qu’une rivière borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ».

Conclusion subjective : A mon humble avis la relativité issue de la raison est donc la mesure de toute chose.