Article II : Qu’est-ce que le « Cogito » ?


Le cogito est une formule latine qui incarne le sujet « Je » qui pense et qui par conséquent existe.

Son créateur ? L’honorable Descartes, paix à son âme. Auteur que je respecte profondément, car il a su à travers sa philosophie suprême éclairer bien plus d’une lanterne dans ma caverne. Ce mathématicien, physicien et philosophe français, a su hissé l’homme, vers un ciel de simplicité raisonnable faisant du sujet connaissant, le fondement de la science.

C’est en théorisant le Cogito qu’il en arrive aux propos suivants :  » Si j’admets qu’un esprit malin me trompe toujours et partout ou, ce qui est la même chose, que je me trompe toujours et partout, dans tous mes jugements et mes idées, que reste-t-il ? « 

D’après vous chers lecteurs, que reste-t-il ? Il n’en demeure pas moins que la réponse réside dans la question ! En effet Descartes répond :  » il faut bien que moi, moi qui pense et, partant, qui me trompe, je sois ou j’existe, justement pour pouvoir me tromper « .

Autrement dit :  » Je pense donc je suis «  et en Latin cela donne  » Cogito ergo sum « .

Cette expression, employée en français par Descartes dans le « Discours de la méthode » (1637) a été réitérée en version latine sous forme de  » ego sum, ego existo  » dans les « Méditations métaphysiques » (1641).

La saisie de la conscience par elle même présente certaines qualités : la transparence et l’immédiateté de la conscience. Dans un premier temps, si l’on analyse le sujet pensant, le contenu conscient semble directement accessible et dans sa totalité. Ce qui se présenterait comme une zone inconnu ne serait que la conséquence d’une attention insuffisante. Dans un deuxième temps, on décèle l’originalité de la conscience qui se donne immédiatement. Celle relative à la vérité liée à l’instant.En effet c’est au moment ou je prononce « je suis, j’existe » que cette proposition est vraie.

Pourquoi cette vérité s’éprouverait-elle à l’instant présent ? Tout simplement car le présent est l’unique chose qui fuit le doute. Le passé, lui, repose sur la mémoire potentiellement défaillante et par moment sur sa reconstruction peu fiable.

Pour conclure, c’est l’unité de la conscience qui donne accès à l’essence même de la personne. C’est par son biais que l’on se forge car après tout, le vécu sous ses diverses formes, repose sur l’unité de la conscience : il s’agit avant tout de « mon » expérience, « mon vécu ».

Néanmoins, la conscience n’est t-elle pas toujours déterminée par autre chose qu’elle même ? Ce quelque chose que Freud appelle l’inconscient ?

Ce sujet fera l’objet d’un prochain article.

2 réflexions sur “Article II : Qu’est-ce que le « Cogito » ?

Laisser un commentaire