Art III : D’où vient l’expression « Le Style c’est l’Homme » ?


Le Style est un art, et Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788) a souhaité en extraire le chic à travers son discours prononcé à l’Académie française, le 25 Août 1753. Cette paraphrase « Le style c’est l’homme » regorge de sens, elle embrase la flamme passionnée des écrivains en leur offrant un bel éloge.

Le message transmis, est qu’un bon écrivain n’est pas celui qui enchaîne des mots, mais celui qui enchaîne des idées.
En effet, un écrivain aspire à communiquer des pensées profondes par le biais de mots compréhensibles. Cependant, cela exige un exercice des plus laborieux : il n’est point donné à tout le monde de produire un raisonnement abordable.
Comme le dit si bien Aristote : « La première qualité du style, c’est la clarté ».

Par ailleurs, on pourrait s’interroger sur la nature de ce « Style » : Est-ce une théorie visant l’ensemble de la littérature ? Ou s’agit t-il du Style propre à Buffon ?

Je me dois sans conteste de rappeler que Buffon est un fervent scientifique, sous sa plume stylisée, il entend une manière d’aborder les recueils scientifiques. Ceux qui laisse place à l’effervescence de l’histoire naturelle.

Malgré l’époque romantique, où l’expression parait, il n’est guère question de romantisme ou de « Style » relatif à la manière personnelle de se comporter.

Pour Buffon, le style appartient effectivement à l’homme mais cet homme ne s’adonne pas à la poésie.

En outre, cette expression fait émerger la stylistique comme discipline critique puisqu’elle donne au style un statut tant essentiel que problématique.

Lorsqu’un savant met au profit de la science ses écrits, il a à sa disposition des connaissances sous forme de « matière » commune à tous ses collègues.
Et c’est à lui d’en créer la « forme » ( images, écrits…etc.), qui lui est propre.
Buffon suppose que le style est lié à des connaissances solides, pour créer des richesses, il faut se surpasser et dominer son sujet.

Naturaliste de surcroît, Buffon est très célèbre pour son oeuvre « L’histoire naturelle » (1749). Etant un grand fanatique des illustrations, près de 2000 planches ornent l’oeuvre symbolisant l’anatomie des animaux dotée d’une conception esthétique et entourée de décors mythologiques.

Afin d’illustrer le but premier de sa manœuvre naturaliste, qui est d’accumuler observations et expériences, cliquez ici afin de voir une video qui m’a semblé intéressante, assez brève mais bien explicative.

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